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Les préoccupations des gens n'avaient pas trait au travail,
mais bien à la vie quotidienne qui était difficile. Faire
les courses relevait du parcours du combattant. Les pénuries
étaient chroniques. Il arrivait même que les produits de
première nécessité fassent défaut. Pour acheter du pain, il fallait se lever de bonne heure, après sept heures, c'était trop tard : la boutique avait été dévalisée. Trouver des bananes ou des pièces détachées relevait de l'exploit, sauf au marché noir, mais alors à des prix prohibitifs. Bien entendu, pas de charcuterie, de vin ou de fromage, ni même de poisson. Il fallait faire des queues interminables dans les magasins de l'État, et parfois pour rien : il n'y avait pas de denrées pour tout le monde, d'autant que des gens, par précaution, faisaient des stocks, et que d'autres achetaient pour revendre au marché noir. Parfois, des bagarres éclataient dans les files d'attente. Il fallait surtout éviter de tomber malade : le système sanitaire était calamiteux. Les rares dentistes étaient pris d'assaut, ainsi que les hôpitaux, surtout à partir du moment où la gratuité complète des soins a été malencontreusement décidée. Enfin, les conditions de logement n'étaient guère favorables. L'eau courante faisait souvent défaut. La plupart des coopérants étaient logés - pour un loyer modique, il est vrai - dans de petits appartements situés dans des cités HLM surpeuplées et très bruyantes. Il fallait s'en échapper à la moindre occasion, pour trouver un peu de calme. Nous partions à la journée dans la campagne environnante, qui est souvent magnifique : les villes sont souvent au pied des montagnes, au bord de la mer ou aux portes du désert.
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